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12 Oct

L’adolescente qui fait peur aux talibans

Publié par the awakener

L’adolescente qui fait peur aux talibans

"Je m’appelle Malala. J’ai très peur de ce qui se passe parce que les talibans sont à Swat. Ils ont fait exploser des tas d’écoles si bien que nos parents sont effrayés à l’idée de nous savoir en classe car nous pouvons mourir dans une explosion. L’éducation est importante pour tous et aussi pour les filles car en grandissant elles peuvent bien éduquer leurs enfants."

200 écoles brûlées

La petite fille qui évoque ainsi son quotidien sous les talibans s’appelle Malala Yousafzai. Nous sommes en 2008, elle a 10 ou 11 ans et, malgré son jeune âge, elle est consciente de certains des enjeux qui attendent son pays: la montée de l’extrémisme, l’accès à l’éducation pour tous. Ses propos dérangeaient déjà les talibans qui régnaient en maîtres sur la vallée de Swat, sa vallée, située à moins de 150 km au nord-ouest d’Islamabad. En 2007, les islamistes, menés par un ancien étudiant en religion en charge d’un téléphérique, ont installé un régime d’une extrême violence. Résultat: des pendaisons en place publique, des centaines de fonctionnaires de l’Etat assassinés, près de 200 écoles brûlées. La complaisance de l’Etat pakistanais leur avait permis de tenir la vallée bon an mal an pendant deux ans, avant qu’une opération militaire balaie enfin leur sauvagerie.

Le père de Malala, Ziauddin, tenait l’une des dernières écoles privées pour filles. Il avait vu les militaires arriver et la paix revenir, mais, selon lui, c’était «une paix à l’ombre des fusils. Les talibans n’ont pas été détruits, juste écartés. Leur vengeance risque d’être terrible.» Malgré les menaces, Malala allait tous les jours à l’école. «Nous sommes de moins en moins. Aujourd’hui, nous ne sommes que 16 sur 28», nous avait-elle dit alors. C’est à cette époque qu’elle avait commencé à tenir une chronique anonyme en urdu, sa langue natale, sur la BBC, pour raconter son quotidien de petite fille sous le régime de la charia. Un quotidien empreint de brutalité contre lequel elle s’insurgeait du haut de ses quelques années avec un grand courage.

Malala Yousafzai a vécu sous le régime de la charia des talibans quand ceux-ci régnaient dans la vallée de Swat de 2007 à 2009. Elle a osé aller à l’école et tenu un blog. Elle a miraculeusement survécu mardi à une tentative d’assassinat des extrémistes

Malala Yousafzai a vécu sous le régime de la charia des talibans quand ceux-ci régnaient dans la vallée de Swat de 2007 à 2009. Elle a osé aller à l’école et tenu un blog. Elle a miraculeusement survécu mardi à une tentative d’assassinat des extrémistes

Chaque matin, les habitants de la vallée de Swat retrouvaient des cadavres dans les rues. «Nous n’avons pas le droit d’y toucher avant que les talibans nous en donnent l’ordre. Certains corps restent là pendant des jours. C’est abominable, surtout pour les enfants», expliquait alors Mohamed Faris, un commerçant. Ce sont ces images qui ont certainement forgé l’esprit de résistance de Malala. Après la fin des opérations militaires en 2009, elle a continué à militer, avec d’autres enfants, pour le droit à l’éducation des filles et ne cessait de dénoncer ce qu’elle avait vécu. Reçue par les autorités d’Islamabad, récompensée pour son combat, elle avait été érigée en modèle.

Toujours présents

Dans la vallée, ceux qui avaient accompagné les talibans dans leurs immenses autodafés et dénoncé les militants des droits de l’homme comme Ziauddin et Malala, ceux qui avaient livré argent et bijoux aux talibans pour qu’ils rétablissent les stricts préceptes de la religion, tous ceux-là se sont soudain retrouvés en elle, cette petite fille au beau visage parfois un peu triste, une fois l’ordre rétabli. Les côtoyer n’était évidemment pas simple.

Dans la capitale, l’analyste Tahira Abdullah, qui connaît bien la famille de la petite fille, est retournée. Menacée elle-même par les islamistes, elle tente de trouver une explication au geste insupportable des talibans: «Je pense que comme le retrait des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan a commencé, nous assistons à la fin d’une époque. Et cet acte contre Malala est une manifestation de pouvoir des talibans qui affirment par là: l’Afghanistan est à nous, les zones tribales sont à nous, la vallée de Swat est à nous et vous n’avez plus rien à y faire.» La chercheuse ajoute, dépitée: «Dans ce pays miné par l’extrémisme, une petite fille fait peur aux talibans, au point d’être grièvement blessée. On en est arrivés là au Pakistan.» En l’espace de quelques mois, quatre personnalités de Swat ont été assassinées par les extrémistes. Comme nous le disait Ziauddin il y a quelques années, les talibans n’ont pas disparu. Et mardi dernier, leur vengeance a été terrible.

Malala Yousafzai est toujours dans un état critique, malgré une amélioration. Les médecins l’ont transférée hier de Peshawar dans un hôpital militaire, mieux équipé, près d’Islamabad. L’adolescente a été atteinte à la tête d’une balle qui a fini sa course dans une épaule. Des chirurgiens l’ont extraite mais la jeune fille demeure inconsciente malgré une amélioration de son état. (AFP)

Source: Le Temps

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